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03 Sep

De frío a calor…

Publié par hérisson

Le 21 août

Ce matin dur dur, je dois être prête pour 4h du matin. Et oui il faut se lever tôt si on veut voir les Geysers du Tatio ! C’est qu’il y a deux heures de route pour y parvenir, enfin si on peut appeler ça une route ! « Vous pouvez vous rendormir on vous réveillera quand on sera arrivés » pour dormir faudrait pouvoir tenir sur son siège… Enfin on ne va pas chipoter j’ai vu pire au Pérou et pendant 22 heures, ça on s’en rappellera, hein Julia !!

On arrive enfin sur le fameux Tatio, tout est brumeux donc on ne peut pas trop apercevoir le lever du soleil… dommage…

On nous somme de sortir du bus pour payer l’entrée et commencer la visite, là grosse surprise. On nous avait dit qu’il ferait froid, et bien on ne s’était pas moqué de nous.

–15ºC nous indique un petit thermomètre sur la cabane d’entrée au parc !!! J’ai immortalisé ce moment… Parce que j’ai beau avoir deux pulls, une polaire, un manteau, deux paires de chaussettes, bonnet, écharpe et gants (là je remercie les petits alpagas…) et bien je me croirais au pôle Nord ! Pourtant je suis toujours dans l’hémisphère Sud ! Mais nous sommes à 4 320 mètres d’altitude et il n’est pas encore 7h donc il ne fait pas chaud. Vivement que le soleil nous rejoigne !! En fait on nous explique que si on est là si tôt et dans ce froid c’est parce que l’activité des geysers dépend de la différence de température entre l’eau qui boue à 85ºC sous nos pieds grâce aux volcans avec la température extérieure. Pour que la pression fasse monter les geysers le plus haut possible, c'est-à-dire une dizaine de mètres il faut une grande différence, sinon on ne peut observer que des fumerolles. 




Notre guide on ne peut plus rassurante, alors que le reste du groupe tombe dans les pommes au fur et à mesure à cause de l’altitude, nous explique qu’il faut toujours regarder où l’on met nos pieds car le périmètre n’est pas sécurisé et que l’année dernière 4 personnes sont tombées dans un geyser et n’en sont pas sorties vivantes… Bon ok, alors je te suis de près parce qu’avec toutes ces vapeurs on ne voit rien du tout…

Je vous rassure mes compère ont eu droit à une bouffée d’oxygène pur et tout allait beaucoup mieux ensuite. Moi faut croire que l’altitude ne fait plus rien, mais j’ai les pieds complètement congelés, je ne sens plus mes doigts de pieds… Merci la dame de décathlon qui m’a conseillé les chaussures de marche qui respirent… le sable rentre dedans et je confirme qu’elles respirent, l’air y circule très bien, même à -15ºC !

Enfin j’essaye de remuer les doigts qui veulent bien bouger histoire d’être sûre qu’ils sont toujours là mais ça ne m’empêche pas d’admirer le spectacle des colonnes d’eau et de vapeurs qui s’élèvent tout autour de nous. Les geysers pètent environ toutes les 10 minutes c’est génial. Ce phénomène est dû à l’effet géothermique. Contrairement à ce qu’on pourrait croire les vapeurs ne sont pas chaudes du tout, dommage pour nous… Heureusement que le soleil émerge derrière la cordillère et vient nous éclairer tout en réchauffant l’atmosphère. On apprécie d’autant plus le spectacle qu’il nous révèle le paysage et ses couleurs ocre.

Nous profitons du soleil pour prendre notre petit déjeuner dans ce cadre atypique, je n’aurais jamais cru qu’un jour je mangerai un œuf dur cuit dans un geyser !!

Puis à présent que nous voyons oú nous marchons nous pouvons nous promener tranquillement dans la nature en prenant bien soin de ne pas reculer lorsqu’on prend des photos…

 

Forcément avec ce froid et la route que nous avons empruntée le bus est HS… Il parait qu’il manque de l’air dans les pneus… Super et on fait quoi ? On ne va pas rester coincés là quand même ?!!

Mais non, on est vite tous redistribués dans les bus des autres compagnies ! Et finalement je suis gagnante car j’ai le droit à un circuit beaucoup plus long ! Nous reprenons la route pour voir la superbe vallée de cactus ! Ensuite nous passons par un petit village perdu Machuca oú vivent 5 habitants qui résistent… Les jeunes qui vont étudier en ville n’ont pas vraiment envie de revenir après… Le cadre est magnifique mais y a pas beaucoup d’avenir perdu au milieu des montagnes ! Le gouvernement leur a installé des panneaux solaires pour avoir de l’électricité, ce qui améliore leurs conditions de vie, à quelques heures de route de la civilisation. Ils ne vivent que de leur troupeau de lamas et d’un peu d’artisanat.

 


De retour à San Pedro j’ai à peine une demi heure pour manger et je repars pour une nouvelle aventure…

 

Cette après midi je m’en vais voir la lagune de Cejas !

Les Andes s’étendent sur 8 000 km face à nous et nous sommes sur le salar d’Atacama. C’est ici que le gouvernement développe le projet Alma, en quoi ça consiste ? et bien il s’agit d’un projet astronomique, des radio télescopes sont implantés pour permettre aux scientifiques d’étudier les bruits du désert… comme nous somme dans un endroit très sec on peut entendre très loin…

La lagune de Cejas est réputée car on n’y flotte sans aucun effort. Curieux !! Tout s’explique, c’est très simple, vous connaissez la mer noire et bien là c’est pareil. L’eau possède un tel degré de salinité que tout y flotte instantanément ! En plus la cordillère se reflète dans l’eau limpide de la lagune, c’est superbe. Nous sommes en plein soleil sur le sel, il faut faire attention à ne pas se couper avec les cristaux, c’est étrange comme sensation sous les pieds. C’est sec et ça croustille… Malheureusement l’eau est glacée, pas de baignade pour moi surtout qu’il fait une trentaine de degrés avec ce soleil et la réverbération due au sel qui nous entoure…en ce qui me concerne ce sera juste les pieds histoire de…

 



Ensuite nous allons voir los ojos del salar… Je vous le refait en français et ça donne les "yeux du salar"… 
Et bien ce sont deux grands trous circulaires en plein milieu du salar, les plus courageux (ceux qui sont immunisés et ne sentent pas la température de l’eau) peuvent s’y baigner, moi je me contente de faire des photos profitant du reflet dans un œil du salar, c’est tout aussi amusant !

 


Pour finir nous nous rendons à la lagune de Tebenquiche où nous attendons le coucher du soleil amenant des couleurs exceptionnelles qui viennent comme chaque jour dévorer la cordillère des Andes avant de laisser place à la nuit étoilée.  Pour ne pas attendre les mains vides nous en profitons pour prendre l’apéro ! Un petit pisco sour pour parfaire la bonne humeur !! (J’essaierai de vous en ramener…)

C’est ainsi que s’achèvent mes excursions avec ma super guide Fabiola, ce n’est pas tout les jours que l’on tombe sur une guide passionnée qui a plein de choses à nous apprendre. Si un jour vous allez à San Pedro demandez Fabiola !




Et non la journée n’est pas terminée !! À San Pedro, il n’y a que le vendredi soir que l’on peut, je dis bien « peut » avoir la chance de faire la fête… En effet il y a eu tellement de bagarres alcoolisées dans les bars que la solution de la police a été …  de tout interdire !!

Forcément une telle loi est difficile à suivre pour tout le monde. Et comme je suis chanceuse et que même en m’étant levée à 3h du matin j’ai envie de voir une soirée clandestine et bien je m’y colle !

Alors je vous en parle mais cela reste entre nous, je vous fais confiance ;-)

Par sécurité je ne dévoilerai pas le lieu… mais nous voilà avec mes collègues à faire la queue devant un restaurant, et oui les fêtes clandestines, il faut y être invités !

Ben finalement on est bien vus des patrons donc … on passe devant tout le monde. Ça sert d’avoir des relations !

À l’intérieur pour l’instant c’est un restaurant tout ce qu’il y a de plus normal mais ou bout de quelques minutes tout le monde pousse les tables et les chaises pour faire de la place… Pourquoi ?!! Parce que les musiciens arrivent et que s’ils viennent jouer des musiques folkloriques, et bien c’est pour que l’on danse ! Vous vous doutez bien que cela m’enchante et que je ne suis pas la dernière à m’y coller !! Même si je ne connais rien à leur Tinku, j’observe et finalement c’est un jeu d’enfant, il suffit de suivre la musique…

Ah oui et il y a une chose qu’il faut savoir c’est qu’une fête clandestine, et bien elle doit rester clandestine… Par conséquent on évite de faire trop de bruit et lorsque la police patrouille on se fait tout petit. Puis si par malchance elle s’arrête près de chez nous et essaye de voir ce qu’il se passe à l’intérieur du restaurant, on arrête tout !!

Forcément j’ai assisté à la chose… Deux policiers discutent à l’entrée avec ceux qui sont dehors puis s’approchent… en deux, trois secondes les musiciens ont filé se cacher, on a remis la chaîne hi-fi en route et tout le monde fait semblant d’être là pour manger bien que l’on n’ait qu’à boire sur toutes les tables… Les policiers ne sont pas dupes mais ils ne peuvent prendre personne en infraction, et nah !!

 

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Partir à l'aventure de l'autre côté de l'Atlantique pour participer à la mise en valeur du patrimoine Chilien.